Correction d’épreuves et report
Composition et mise en pages
Grâce à une série de lectures d’épreuves et de reports de corrections qui implique tous les acteurs de la chaîne éditoriale — au niveau de la structure, de la mise en pages, de la grammaire, de l’orthographe, de la ponctuation, de la typographie —, il s’agit de conduire l’ouvrage jusqu’à l’épreuve que l’auteur juge satisfaisante sur le fond et la forme, et dont il autorise le tirage.
C’est bien sûr lors de cette étape que l’interaction avec le « moteur » de mise en pages est la plus étroite. Les « moteurs » de la famille TeX (TeX lui-même, pdfTeX, XeTeX et LuaTeX) induisent un mode d’interaction bien différent de celui auquel les autres systèmes nous ont habitués, lors de la correction informatique des épreuves : celle-ci est retardée — en anglais, on parle de traitement batch — de la modification ou correction des sources à leur traitement éditorial ou typographique effectif.
L’unité de base, pendant le traitement du texte par les « moteurs » de la famille TeX, est le paragraphe. Pour chaque paragraphe, l’algorithme de coupure calcule et ensuite qualifie un certain nombre de solutions du problème de la division de mots en fin de ligne ; il peut alors sélectionner et appliquer la solution optimale, en fonction de critères de qualité précis sur lesquels le typographe peut intervenir.
La qualité de cet algorithme de coupure a toujours constitué un des principaux arguments qui plaident en faveur de TeX ; les règles de division pour chaque langue sont appliquées avec minutie, tout en procurant un gris typographique d’une belle homogénéité. À partir de 2004, cette situation a encore été améliorée grâce à l’utilisation de « moteurs » modernes et de l’extension Microtype qui effectue la microchirurgie suivante sur les caractères eux-mêmes de la police utilisée.
- Expansion.—
- Étirement ou contraction des caractères.
- Tracking.—
- Addition ou soustraction uniforme d’espace entre les lettres composées en capitales ou petites capitales.
- Kerning.—
- Crénage entre certaines lettres individuelles.
- Spacing.—
- Ajustement de l’espace entre les mots.
- Protrusion.—
- Avancée des signes de ponctuation lorsque ceux-ci se trouvent en fin de ligne.
Automatisation de tâches
Dans un souci d’uniformité, le système LaTeX et ses extensions automatisent certaines tâches de mise en pages, parmi lesquelles on peut mentionner :
- la numérotation des divisions du texte en parties, chapitres et intertitres ;
- la numérotation des éléments hors texte, tels que les tableaux, les algorithmes, les illustrations et les figures (avec leurs légendes), les équations, etc. ;
- la composition des folios (numéros d’ordre des pages) ;
- la composition des titres courants et des pieds de page ;
- la numérotation des notes en bas de page ou en fin de document ;
- la composition de la table des matières ou du sommaire ;
- la composition de la bibliographie, grâce au concours d’un système tel que BibTeX ou, de préférence, BibLaTeX avec Biber ;
- la composition de l’index et du glossaire, grâce à l’appoint d’un programme tel que Makeindex ou, de préférence, Xindy ;
- d’une manière générale, la production des références croisées pour tous ces éléments de l’ouvrage, le cas échéant sous la forme d’hyperliens.